Lundi 24 décembre 2007 à 19:09

« Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. » Matthieu 14.25-33

Mouais, facile, JC avait évidemment un truc.


Concernant l'hiver il y a des signes qui ne trompent pas. Réchauffement climatique ou pas il y a bien longtemps que je n'ai pas vu le canal de l'Ourq entièrement gelé.


AAAaaahhh c'est magnifique, j'ai bien conscience que ça fait beaucoup de photos en seulement deux articles, mais je ne pouvais pas résister...

[Il va falloir que je me calme en tout cas, déjà deux articles de suite dans lesquels je cite la Bible, ça devient pesant.]

Dimanche 23 décembre 2007 à 1:04

Noël... Noël... Vacances....  aah... l'après midi fut consacré aux courses de Noël. 
                   (bon ok, 3 jours avant Noël, je ne sais pas si c'est une très bonne idée)


 




La portée de l'article n'a pas un très grand intérêt, mais laissons nous tout de même submerger par la magie de Noël, c'est de circonstance.

C'est agréable toutes ces lumières, ces décorations...? non?


Je ne peux pas partir sans aborder un dernier point, on me traitera surement de vieux réac (ah, sans doute parce que c'est déjà fait), mais tant pis de toute façon. Au cours de cette traversée meldoise, je suis retombé face à une chose qui m'avait déjà interpellé la première fois, il y a quelques jours.

Il y a, à Meaux, rue du Grand Cerf, les restes d'une Eglise datant du XV°s, l'église St Christophe, et il ne reste plus que le portail.

Un commerce s'est installé à l'intérieur, alors que, non seulement c'est un monument historique mais c'est surtout un espace, quoiqu'il en reste, religieux, c'est déjà assez choquant je trouve, mais le plus fou, c'est que ces "marchands du temple" sont des vendeurs de lingerie...


Bref je ne sais pas si je suis un vieux coincé, mais... c'est fou tout de même? non?.... non?

Samedi 8 décembre 2007 à 1:42

Il y a des jours où je suis plutôt satisfait de moi. Je fonce, tête baissée. Je ne raterai pas mon métro ce matin, j'ai beau m'être accordé deux sonneries supplémentaires de réveil avant de m'extraire de ma couette (7 mn entre chaque sonnerie), j'ai beau avoir somnolé assis dans ma baignoire de 50 cm, la pomme de douche posée sur mon torse, j'ai beau avoir pris mon temps en essayant d'organiser quelque peu mes cheveux… rien ne m'arrêtera. Je fonce, tête baissée. Je suis sûr de moi, ce matin je serai à l'heure, en avance même, peut être. En avance seulement si j'ai le métro de 7h40.

Je fonce, tête baissée. Je sens que mes jambes décollent, mes pieds vont vite, tellement vite ; ils ne touchent déjà presque plus le sol. Je suis un automate. Trop de choses ne vont pas, beaucoup trop de choses, dans de nombreux domaines, mais moi, en un clin d'œil je suis déjà aux ¾ du chemin.


Je croise les gens, ils sont trop lents. Je dois aller encore plus vite, toujours plus vite.
Je fonce, tête baissée, et je réalise que je marche deux fois plus vite qu'une femme, là devant, de plus en plus proche, à chacun de ses pas mes jambes en ont déjà accomplies deux. Je jubile. Prestissimo. Elle se traine. Si elle marche aussi lentement, et si je vais deux fois plus vite, c'est donc que je parcours deux fois plus de distance qu'elle. Reportons cette donnée sur une année, sur une vie. Ainsi, par la seule force de mes jambes, par ma volonté et par ma vitesse, en allant deux fois plus vite qu'elle, je vois deux fois plus de choses, je profite deux fois plus, je vis deux fois plus. Je rentabilise.

C'est seulement après l'avoir dépassé qu'un frisson parcourt ma nuque. Je vais vite, c'est un fait, mais depuis que je suis sorti de mon immeuble je n'ai pas décollé les yeux de mes chaussures, du sol. Je n'ai fait qu'observer mes pas, allant de plus en plus vite, et ma montre aussi. Mes pieds, ma montre, et ses pas à elle, idem. Je n'ai rien vu d'autre. Je traverse, je cours et je ne vois rien.
Je ne vis pas deux vies, je n'en vis aucune.
Je fonce, tête baissée.

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