Mercredi 25 juin 2008 à 0:51

81h chrono.

C'est le temps dont j'ai disposé pour rendre visite à une personne exilée en Irlande (Non je ne parle pas de Clément, dont nous n'avons plus aucune nouvelle... la tourbe irlandaise aura surement eu raison de lui...), Manon, qui y fait son stage.

Le meilleur moyen pour se rendre à Dublin est de commencer par traverser les nuages.

 

  

C'est fou ce que les irlandaises sont "très distinguées", c'est fou de voir ce qu'on peut trouver dans la tourbe, c'est fou de voir à quel point la guiness est difficile à avaler (mais si facile après une pinte d'une autre bière). Fou de voir à quelle vitesse le temps peut changer.

L'heure de repartir est arrivée trop vite mais je pense réellement y retourner un jour.

Lundi 16 juin 2008 à 15:01

Compte rendu d'un constat d'échec attendu.
Ou Du pathétisme de ces trois prochains mois.

En tout premier lieu, dans quelques jours j'ai mes résultats de partiels, et je sais (je le sais vraiment), je sais au plus profond de moi que je ne validerai pas ce semestre, et donc pas mon année. Bizarrement je me sens préparé, pas trop d'appréhension, juste un peu de tristesse, sur le retard que ça va provoquer, et sur ce que je vais perdre.

Autre élément contribuant à ma panique interne de ces derniers temps, le fait que je n'ai absolument rien de prévu pour ces trois prochains mois (à part 4 jours en Irlande voir ma merveilleuse Manon (mon seul rayon de soleil)), et c'est vraiment ce point là qui m'anéantit (pas Manon hein). Après tout le mal que je me suis donné, le nombre de CV et de lettres de motivations envoyés, les quelques entretiens que j'ai passés. Le seul fait de songer que je ne vais rien faire me bouffe de l'intérieur. A croire que je ne suis bon qu'à ranger des produits dans les rayons des supermarchés...
Pour développer un peu les rouages de cet énorme fiasco, disons que j'ai eu à un moment donné une quasi certitude de pouvoir faire cet été ce que j'avais RÉELLEMENT envie de faire, je ne préciserai pas exactement ce en quoi consistait le travail espéré, mais il était en adéquation avec mes études. Après un entretien (très positif) on m'a demandé de patienter, j'ai patienté jusqu'à mai, puis on m'a demandé de patienter jusqu'à début juin, ce que j'ai fait, et on m'a encore demandé de patienter à la semaine prochaine (pour un contrat censé démarrer début juillet hein), j'ai juste l'impression qu'on se fout de ma gueule, et ça me tue.

Parce que les étoiles filantes ne reviennent jamais en arrière...

A chaque fois que j'y pense, je ressens une mini torpeur, un frisson glacé dans le dos "rien de prévu cet été", et j'y pense constamment. Rajoutez à cela que tout le monde (avec en premier lieu mes parents (qui ne savent pas encore que j'ai raté mon année (ça promet pour la suite)) n'arrêtent pas de me demander "est-ce que gnagnagna t'a rappeléééé?" ... D'ailleurs je les soupçonne de penser que je me contrefous de cet emploi, et plus largement, de bosser cet été; tristesse... Je n'en peux plus. Je suis psychologiquement instable, et ruiné.
Tout ça pendant que d'autres personnes de ma fac, ou d'ailleurs, remplissent avec aisance (que ce soit grâce à l'argent, ou aux relations) leur emploi du temps.
Bref c'est catastrophique.
Le pire c'est que dans l'espoir d'être pris pour ce poste, j'ai refusé pas mal de propositions d'emploi... Quel mauvais calcul...


-Epaisseur psychologique-                  -Utilité pour la société-         
                                               


Je me sens creux, vide, plat. Sans intérêt. J'ai l'impression de ne servir à rien. Si je n'ai rien à faire cet été c'est parce que personne n'a besoin de moi. J'aimerais avoir parfois l'impression d'être indispensable.
Pire que ça, je vis grâce à l'argent de mes parents, non seulement je ne sers à rien mais je parasite. Je me sens au plus mal, capable de ne rien faire, capable de ne rien produire. J'affiche un sourire de circonstance mais j'ai mal aux joues à force d'être crispé.



En fait je bouillonne. Souvent je me sens mal, une sorte de spleen épais qui plane autour de moi. Mais là c'est de la révolte, contre le système, contre les autres, et contre moi même. Je me déçois énormément. Ça n'aurait jamais du arriver. Je vais exploser.

Parce que les étoiles filantes ne reviennent jamais en arrière, il fallait comprendre que ce n'était qu'un papillon de nuit pourri.


J'attends simplement un rayon de soleil, un seul petit signe de l'Univers. Juste une main tendue.
Si rien ne se dénoue, je disparais.






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