Quelle folie... Comment tout cela a pu arriver?
Je tente de remonter en arrière, rien ne me semble justifier le fait que je me trouve seul à Edimbourg, en plein mois de juin. Seul.
Alors tout avait commencé avec un projet, celui de travailler un ou deux mois à l'étranger, avec Janus.
Puis il y a eu les résultats Erasmus, la désillusion, et la volonté de continuer, seul. Et c'est donc seul que je suis arrivé dans cette ville, seul et sans travail (mais concernant ce dernier point, je ne suis pas totalement bredouille.)
A l'aéroport je me suis senti très mal. Je me suis demandé à quoi tout cela rimait. Je n'avais qu'une envie, faire demi tour, considérer que c'était juste une mauvaise blague, un caprice d'ado. Je me sentais seul, terriblement seul, et j'avais envie de chialer.
"Vas-y saute, monte, grimpe, à ton coeur
Sauve toi, n'ai pas peur!
Ouvre grand mon petit il est temps d'avaler une énorme bouffée d'air frais"
Avion à 14h de BVA-tillé, Atterrissage à Prestwick à 15h30, train jusqu'à Glasgow sous le soleil, arrivée à 16h30, Lutte dans la ville pour trouver le bon arrêt de bus (j'ai eu l'impression de participer à Pekin-Express à un moment, contre des polonais...); puis 1h10 de bus jusqu'à Edimbourg; sous la pluie (En même temps ils semblent être habitués puisqu'il y a des distributeur automatiques de parapluies un peu partout....). Errance sous la pluie pour trouver l'auberge, qui s'avère être très sympathique (même si j'ai du faire quatre allers/retours dans les escaliers entre la réception et ma chambre car la clef ne fonctionnait pas (moi je fais ça à un client à l'hotel où je bosse, je suis viré...) et même s'il n'y a pas de coffres dans les chambres!!! Ce que je trouve un peu dangereux, je vais dormir en serrant très fort dans mes bras mon APN et mon laptop...
Après avoir posé mes affaires je suis sorti faire un tour en ville (déserte le dimanche soir), j'ai marché, marché, marché. J'ai escaladé "le siège d'Arthur" un volcan éteind de 330 millions d'années, en plein centre ville, lieu où serait enterré le Roi Arthur... Son ascension permet de profiter d'une vue incroyable sur toute la ville. Le soleil se couchait, je progressais avec la musique de "notre besoin de consolation est impossible à rassasier" dans les oreilles, musique qui prit fin quand je suis arrivé au sommet; la lumière changeait, c'était vraiment magnifique. Et je n'étais plus seul.
Glasgow:
Edimbourg:
